Importation de véhicules neufs : Le cahier des charges en voie de finalisation

Le Gouvernement continue de mettre les bouchées doubles pour finaliser le plus rapidement possible les textes réglementaires devant régir le dossier d’importation des véhicules neufs et ceux de moins de 3 ans, ainsi que celui relatif à la mise en place d’une véritable industrie automobile.

Par K. Bensalem

C’est en tout cas l’assurance donnée hier par le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane. Répondant aux questions des sénateurs lors d’une séance plénière consacrée à la présentation de la Déclaration de politique générale du gouvernement, présidée par M. Salah Goudjil, président Conseil de la nation, M. Benabderrahmane a révélé que le gouvernement était en passe de finaliser un nouveau cahier des charges, qui remédiera aux lacunes relevées dans le précédent système et mettra l’économie nationale à l’abri des pratiques illicites constatées par le passé. Le Premier ministre a, également, indiqué, dans le même sillage, que concernant l’autorisation d’importation des véhicules de moins de trois ans, « le gouvernement y travaillait actuellement ». La mise en place d’une véritable industrie automobile n’est pas en reste puisque, selon le Premier ministre a évoqué un « avancement notable » dans ce dossier. « Le dossier est en bonne voie notamment suite à la convention-cadre signée, jeudi dernier, avec le groupe automobile Stellantis, en attendant la finalisation d’autres projets », a-t-il expliqué. Sur un plan plus global, le Premier ministre a affirmé, lors de son intervention devant les sénateurs, que les mesures préventives prises par les pouvoirs publics avaient permis « de réduire les retombées de la crise mondiale sur l’économie nationale, dans un contexte international difficile marqué par une récession économique ». Répondant aux questions des sénateurs, M. Benabderrahmane a souligné que « les mesures préventives prises par le Gouvernement sur orientation du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune et en application de ses instructions, à travers la mobilisation de les secteurs et départements ministériels, ont permis d’alléger les retombées de la crise ». Le Premier ministre a précisé, dans ce sens, qu’il s’agissait de mesures relatives à l’augmentation du pouvoir d’achat du citoyen, ainsi qu’à la préservation de l’activité économique et des emplois.

Le projet de loi sur la monnaie et le crédit bientôt prêt

Dans le secteur financier, M. Benabderrahmane a annoncé le parachèvement du projet de loi sur la monnaie et le crédit qui sera prochainement soumis au Gouvernement, mettant en avant les efforts de l’Etat visant à moderniser le secteur bancaire et les facilités décidées pour accélérer les délais de traitement des dossiers de crédits « considérablement réduits ». S’agissant du recouvrement fiscal, les amendements introduits aux textes fiscaux, notamment en vertu de la loi de finances (LF 2022) ont permis d’augmenter de 5% les recettes fiscales ordinaires pour les sept premiers mois 2022, par rapport à la même période de 2021, et ce en dépit de la baisse des impôts et taxes, grâce à l’insertion progressive des recettes non déclarées et à l’élargissement des assiettes fiscales de manière générale. Au cours du premier semestre 2022, environ 750.000 télé-déclarations ont été réalisées via le système « Jibayatic », soit une hausse de 30% par rapport à la même période de 2021 (575.000 télé-déclarations). Par ailleurs, le Premier ministre a souligné, s’agissant du secteur agricole, que celui-ci avait bénéficié de 130 milliards de dinars au titre du budget d’équipement pour 2021-2022, sous forme de subventions en faveur du développement de l’investissement agricole, de la régulation de la production et des projets structurels, rappelant l’augmentation du taux de subvention par l’Etat des engrais de 20% à 50%. Concernant la filière des viandes, le Premier ministre a plaidé pour une « nouvelle approche » de gestion de la filière, jugeant « honteux de voir les prix des viandes rouges atteindre 2.000 dinars le kilo alors que c’est une filière subventionnée par l’Etat ». Pour réaliser la sécurité alimentaire, les pouvoirs publics ont également adopté une « nouvelle vision » pour garantir l’autosuffisance en matière de semences, selon le premier ministre qui a rappelé la création de la Banque nationale de semences qui constitue « une étape cruciale » pour couvrir les besoins en la matière. « L’Algérie ne peut plus compter sur une large dépendance aux semences importées. Nous avons réussi à créer une banque de semences et allons lancer la banque nationale de gènes… nous ne pouvons être dépendants de l’étranger en matière de semences, étant une menace pour notre sécurité nationale en général », a-t-il soutenu. Le Premier ministre n’a pas manqué de souligner l’impératif d’aplanir les difficultés en vue de réaliser un taux de 80% de couverture en termes de semences à l’horizon 2023.

K.B.

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