Industrie pharmaceutique : Renforcement du programme d’inspection de la disponibilité des médicaments

Le ministère de l’Industrie pharmaceutique procèdera dès demain, au renforcement de son programme d’inspection pour s’assurer de la disponibilité continue des médicaments utilisés dans le protocole thérapeutique anti-Covid-19, a-t-il indiqué dans un communiqué.

« Pour s’assurer de la disponibilité continue des médicaments utilisés dans le protocole thérapeutique anti-Covid 19, le ministère a arrêté un vaste programme d’inspection qui sera renforcé à partir du 31 janvier 2022 », souligne le document. Ce renforcement sera traduit par « l’intervention des brigades d’inspection mixtes Ministère du Commerce- Ministère de l’Industrie pharmaceutique, installées le jeudi 20 Janvier 2022 au Ministère du commerce », ajoute la même source. Ces brigades mixtes seront chargées de « lutter contre toutes pratiques commerciales susceptibles d’entrainer des tensions et ruptures d’approvisionnement de certains médicaments, telles les pratiques de retentions, de ventes concomitantes, de vente dites par packs, et qui exposeraient les contrevenant à sanctions administratives, financières et pénales conformément à la législation en vigueur », prévient le ministère. Il a également fait savoir qu’une boite e-mail (requetemedic@miph.gov.dz) est mise à la disposition des pharmaciens d’officine victimes de ces pratiques commerciales illégales, soulignant qu’ils sont appelés à « porter directement » leurs réclamations à la connaissance des services de l’Inspection Générale relevant du ministère de l’Industrie pharmaceutique. Par ailleurs, annonce le ministère, des équipes d’inspecteurs relevant de cette Inspection générale ont diligenté du ,23 au 27 janvier courant, seize (16) opérations d’inspection au centre et à l’est du pays, ayant permis le constat de la rétention de 16.000 boites d’Enoxaparine et 250.000 boites de Paracétamol, pour lesquelles 15 mises en demeure ont été prononcées. « Toutes ces quantités ont été ventilées vers les pharmacies d’officine, 48h après les mises en demeure », explique le communiqué, ajoutant que selon le constat établi par les inspections menées jeudi dernier, des fermetures d’établissements pharmaceutiques de distribution devraient être notifiées ce dimanche. Ces opérations d’inspections s’inscrivent dans le cadre de la lutte contre les pratiques illégales de spéculation, de rétention ou de ventes concomitantes et conformément aux instructions du ministre de l’Industrie Pharmaceutique portant réquisition des établissements pharmaceutiques de distribution avec obligation de mise à la disposition des officines, de toutes les quantités disponibles en stock, des médicament inscrits dans le protocole thérapeutique anti-Covid 19, dans un délai maximum de 48H, a-t-on rappelé de même source.

Le diagnostic précoce pour briser la chaîne de transmission

La directrice chargée des maladies émergentes au ministère de la Santé, Mme Samia Hamadi a appelé, à Alger, les citoyens à recourir au diagnostic précoce, à même de contribuer à briser la chaîne de transmission et orienter les individus vers la vaccination. Dans une déclaration à l’APS, Mme Hamadi a souligné l’importance de l’affluence vers les laboratoires d’analyses pour effectuer les tests disponibles, ainsi que vers les pharmacies privées dans le cadre du diagnostic précoce, susceptible de briser la chaine de contamination et d’orienter le citoyen vers la vaccination, pour les cas négatifs. Ainsi, la responsable a rappelé les instructions données par le ministère de la Santé aux directeurs de la santé pour encourager les citoyens à adhérer à la campagne de vaccination, notamment au niveau des établissements de santé de proximité, l’objectif étant de rapprocher l’opération du citoyen, saluant les wilayas ayant donné l’exemple en offrant des analyses gratuites aux citoyens dans le cadre de la lutte contre la pandémie. Mme Hamadi a salué l’initiative lancée par la direction de la santé de la wilaya de Sétif, en collaboration avec les associations activant sur le terrain, consistant à offrir aux citoyens l’opportunité d’effectuer les tests de dépistage, à titre gracieux, ajoutant que plusieurs citoyens testés « négatifs » ont tout de même été orientés vers la vaccination.                La responsable a exhorté les autres wilayas à suivre l’exemple de la wilaya de Sétif pour inciter les citoyens à effectuer le diagnostic précoce, susceptible d’endiguer la propagation du variant «Omicron» très répandu ces dernières semaines. Elle a annoncé, en outre, l’acquisition prochaine de plus de 1 million dose de réactifs de laboratoires pour le dépistage du virus, en prévision de leur mise à la disposition de tous les acteurs sur le terrain dont les laboratoires biologiques et pharmacies qui demeurent au service du citoyen. Elle a mis en garde les personnes qui présentent des symptômes d’atteinte au variant « Omicron » et pensent être atteintes d »un simple rhume », contre le fait de ne pas aller consulter et de ne pas respecterles gestes barrières, ce qui entraînerait inévitablement la propagation du variant et, partant, l’augmentation du nombre de cas « Omicron ». S’agissant de la campagne de vaccination, Mme. Hamadi a souligné que malgré toutes les mesures prises par les pouvoirs publics pour encourager cette opération et le nombre des cas d’infection élevés, cette campagne n’a toujours « pas atteint le niveau requis », car certains prennent à la légère cette quatrième vague étant donné que la variant n’est pas « féroce», ajoutant que 4 % des cas « graves » admis à l’hôpital n’étaient pas vaccinés. Dans le même cadre, la même responsable a rappelé l’importance de la vaccination, qui protège les personnes atteintes de maladies chroniques et les personnes vulnérables contre toutes complications. Concernant l’infection des enfants par le virus, elle a expliqué que la situation était mondiale et qu’il n’existait pas de statistiques précises auprès des ministères de la Santé et de l’Education nationale, ajoutant que les enfants atteints souffrent de symptômes légers qui ont été pris en charge par l’automédication. Elle a relevé par ailleurs le nombre important des cas contaminés par «Omicron », notamment les catégories de l’âge moyen (les quadragénaires), ce qui n’avait pas été enregistré lors de la troisième vague. La même responsable a tiré la sonnette d’alarme sur les dangers de l’automédication, la consommation arbitraire de médicaments et les abus enregistrés sur le terrain dans la prescription de certains médicaments, malgré les recommandations du ministère de la Santé appelant au « respect du protocole de traitement élaboré par le groupe d’experts et soumis au Comité de suivi de l’évolution de la pandémie de Coronavirus. Elle a mis en garde, en outre, contre la consommation excessive d’antibiotiques et de certaines préparations en vogue sur les réseaux sociaux, ce qui a créé une « grande pression » sur le marché national des médicaments.

R.N.

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*