La production nationale arrive à couvrir les besoins du marché : L’Algérie n’importe plus d’essence et gasoil

L’Algérie n’importe plus d’essence et gasoil grâce à la production nationale qui arrive à couvrir les besoins du marché pour ces deux carburants. C’est ce qu’a annoncé, jeudi sur les ondes de la Chaîne 1 de la radio nationale, le président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), Rachid Nadil.

Par K. Bensalem

Ainsi, pour l’essence, l’Algérie n’importe plus d’essence et la production couvre les besoins du marché national, selon ce responsable. « En 2022, la consommation sera de 3,3 millions de tonnes d’essence sur une production totale de 4 millions de tonnes. Même s’il y aura une hausse de la consommation en 2023, la production nationale couvrira les besoins du marché national », a-t-il assuré. La même situation se présente pour le gasoil, puisque notre pays n’en a pas importé cette année du fait que le marché est couvert par la production nationale, d’après M. Nadil, qui affirme que même si la consommation de ce produit augmente l’année prochaine, elle sera comblée par l’importation de petites quantités. Concernant le GPLc, le problème ne se pose pas puisque la production nationale arrive largement à satisfaire la demande. Le président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures a évoqué, à cette occasion, le niveau de consommation de ces carburants pour l’année en cours. En effet, il est prévu une consommation totale de 3,3 millions de tonnes d’essence (-3%), 9,9 millions de tonnes de gasoil (+2%) et près de 1,5 million de tonnes de GPLc (+16%) à la fin 2022. « La baisse de la consommation de l’essence s’explique par la hausse de celle du GPLc », précise M. Nadil. Celui-ci a tenu à préciser qu’en 2020 et 2021, années marquées par la pandémie de la Covid-19, une baisse de la consommation des carburants a été enregistrée. « Avec la reprise de l’économie, la consommation est repartie à la hausse cette année », ajoute M. Nadil qui affirme s’attendre à une augmentation de la consommation en 2023. En ce qui concerne la progression de l’utilisation du GPLc, Rachid Nadil a fait savoir qu’il existe actuellement 1.300 stations-service où il est possible de s’approvisionner en ce carburant, environ 50% du nombre total des stations-service au niveau national. Avant la fin de l’année en cours, a-t-il dit, 100.000 véhicules auront été convertis au GPLc, ce qui portera le parc national à plus de 850.000 véhicules qui circuleront avec ce carburant. Le président de l’ARH a indiqué que la hausse de la demande sur le GPLc s’explique par son prix bas de 9 dinars le litre, ainsi qu’aux mesures incitatives adoptées par l’Etat, notamment le coût de l’acquisition et d’installation du Kit GPL qui est de 70.000 dinars et l’Etat contribue à hauteur de 50% de son coût. Rachid Nadil a indiqué que l’Algérie compte actuellement 2.700 stations-service, mais le décret, qui devrait être publié avant la fin de l’année en cours, établira une feuille de route à laquelle ceux qui souhaitent investir dans ce domaine devront adhérer. Le président de l’ARH a fait état de l’existence d’un nouveau projet de décret en préparation, qui est à un stade avancé, qui définit et réglemente les conditions et modalités relatives à l’ouverture des stations-service à l’avenir, pour assurer un équilibre géographique et couvrir tous les besoins exprimés dans les différentes régions du pays.

K.B.

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