L’état de mise en œuvre de la feuille de route examiné : Le gouvernement met le cap sur la reconquête du transport maritime

Le gouvernement a examiné mercredi dernier les différents axes de développement du transport maritime national de marchandises qui fait partie de la stratégie nationale de reconstruction d’un secteur qui a vécu des années glorieuses du temps de la CNAN.

Par K. Bensalem

Cette stratégie de reconquête est contenue dans la feuille de route pour le développement de la flotte nationale de transport maritime de marchandises, tracée par l’Exécutif et qui a fait l’objet d’un exposé par le ministre des Transports mercredi dernier, à l’occasion de la réunion du gouvernement, sous la présidence du Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane. Le gouvernement a, ainsi, examiné l’état de mise en œuvre de cette feuille de route et passé en revue l’ensemble des actions réalisées dans ce cadre, et qui se déclinent en plusieurs axes. Il s’agit, à ce sujet, du développement et renforcement de la flotte maritime pour la prise en charge du transport des marchandises par la fusion des filiales de la Compagnie Nationale de Navigation (CNAN) et par l’acquisition de nouveaux navires pour le transport national. Il s’agit également d’accélérer l’ouverture de l’investissement dans le secteur du transport maritime et la facilitation des investissements privés et le traitement définitif des dossiers déposés pour l’ouverture de compagnies privées de transport maritime. La stratégie nationale dans ce dossier tend aussi à encourager la fabrication des conteneurs et la construction et la réparation navales. Par ailleurs et lors de la même réunion, le gouvernement a examiné un avant-projet de Loi complétant la Loi n°06-01 du 20/2/2006 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption. Le projet de texte s’inscrit dans le cadre d’une démarche globale et coordonnée et vise à renforcer les mécanismes de saisie, de gel et de recouvrement du produit de la corruption et de combler certaines insuffisances relevées dans le cadre législatif actuel. Aussi, le texte prévoit l’institution d’une agence spécialisée, chargée de la gestion des biens gelés, saisis ou confisqués dans le cadre de la lutte contre les infractions de corruption et des infractions qui leur sont connexes et la détermination de ses missions et les modalités de sa saisine qui s’effectue par les juridictions compétentes. Conformément aux procédures établies, ce projet de texte sera examiné lors d’un prochain Conseil des Ministres. Lors de la même réunion, le ministre des Finances a présenté un avant-projet de Loi relative aux règles de la comptabilité publique et de gestion financière, pris en application des dispositions de l’article 65 de la Loi Organique n°18-15 du 2 Septembre 2018 relative aux Lois de Finances. Aussi, l’amendement projeté vise le passage progressif de la comptabilité de recettes et des dépenses vers une comptabilité de type patrimoniale, marquant ainsi la transition vers la logique de gestion par objectif, axée sur la performance et l’efficience. En outre, la nouvelle comptabilité de l’Etat constituera une source d’information aux gestionnaires et un outil d’aide à la prise de décision lors de l’établissement des prévisions et l’évaluation des politiques publiques. Conformément aux procédures établies, ce projet de texte sera examiné lors d’un prochain Conseil des Ministres. Dans le domaine de la Santé, le gouvernement a entendu une communication présentée par le ministre de la Santé sur la feuille de route du secteur de la santé. Ce plan est élaboré, en tenant compte des dysfonctionnements constatés en matière de prise en charge du malade au niveau de nos structures sanitaires et propose sept (07) grands axes, sur lesquels le secteur compte agir pour améliorer les prestations de soins au profit du patient. Il s’agit de l’amélioration de l’accessibilité aux prestations de soins dans les établissements de santé, du renforcement des actions de prévention, de l’amélioration de la situation professionnelle des personnels du secteur, à travers notamment, le parachèvement des textes portants les statuts particuliers des corps relevant du secteur de la santé, en concertation avec les partenaires sociaux et du développement des compétences des gestionnaires des établissements publics de santé et la valorisation de la formation de l’ensemble des personnels relevant du secteur. Cela concerne également la prise en charge de la problématique des dettes des établissements de santé, une meilleure gestion des services d’urgence, en améliorant les conditions d’accès et de bénéfice de ces services, en réduisant les délais d’attentes, l’accompagnement des pôles d’activités, à travers le renforcement des actions de jumelage et de partenariat la relance de la télémédecine et la généralisation des soins à domicile et le recours aux équipes médicales ambulatoires en dispensant les EPS des moyens humains et matériels nécessaires.

K.B.

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