L’OPEP+ devrait s’entendre dimanche sur une nouvelle hausse modérée de ses objectifs de production de pétrole, selon trois sources au fait des discussions. Le groupe de producteurs revoit ainsi à la baisse ses ambitions pour regagner des parts de marché face aux craintes croissantes de surabondance de l’offre. Depuis avril, l’OPEP+ a relevé ses objectifs de production de plus de 2,7 millions de barils par jour (environ 2,5 % de l’offre mondiale), mais a ralenti le rythme en octobre et novembre, après des augmentations plus importantes initialement prévues, en raison des prévisions de surproduction imminente. Les nouvelles sanctions occidentales imposées à la Russie, membre de l’OPEP+, compliquent les négociations. Moscou pourrait en effet avoir du mal à augmenter davantage sa production après les nouvelles mesures prises par les États-Unis et le Royaume-Uni contre les principaux producteurs, Rosneft et Lukoil. Huit membres de l’OPEP+ (Arabie saoudite, Russie, Émirats arabes unis, Irak, Koweït, Oman, Kazakhstan et Algérie) devraient s’entendre dimanche sur une augmentation de leurs objectifs de production pour décembre de 137 000 barils par jour (bpj), ont indiqué les trois sources. Ces sources ont requis l’anonymat car elles n’ont pas l’autorisation de s’exprimer dans les médias. Une quatrième source a indiqué qu’une pause dans la hausse de la production était également envisageable. Le 20 octobre, les prix du pétrole ont chuté à leur plus bas niveau en cinq mois, à environ 60 dollars le baril, sur fond de craintes de surabondance. Ils se sont depuis redressés pour atteindre environ 65 dollars le baril, grâce aux sanctions russes et à l’optimisme suscité par les négociations américaines avec leurs partenaires commerciaux. Des analystes, notamment de RBC, Rystad, Commerzbank et SEB, ont déclaré cette semaine s’attendre à ce que l’OPEP+ relève ses objectifs de production de 137 000 barils par jour pour décembre. La réunion de dimanche est prévue à 16h00 GMT, ont précisé les trois sources. L’OPEP+ réduisait sa production depuis plusieurs années jusqu’en avril, les réductions ayant atteint leur maximum en mars, pour un total de 5,85 millions de barils par jour. Ces réductions se composaient de trois éléments : des réductions volontaires de 2,2 millions de barils par jour, 1,65 million de barils par jour opérées par huit membres et 2 millions de barils par jour supplémentaires consenties par l’ensemble du groupe. Le groupe a progressivement supprimé les réductions volontaires, tandis que le dernier élément des réductions pour l’ensemble du groupe est censé rester en place jusqu’à la fin de 2026.
Reuters

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