MOSTAGANEM : Le salon national de l’innovation mise sur la valorisation des idées et la créativité

Les participants au salon national de l’innovation, de l’emploi et de l’entreprenariat ont insisté à Mostaganem sur l’importance de valoriser les idées et les projets innovants dans le domaine de la numérisation, les énergies renouvelables et l’agriculture biologique. Le responsable technique de l’entreprise « Savior », spécialisée dans les solutions agricoles naturelles, Benmohra Ahmed, a indiqué, lors de la deuxième journée de cette rencontre, que les nouvelles solutions innovantes dans le domaine ravitaillement des végétaux, notamment à travers les micro-organismes vivants, est « l’alternative d’avenir aux éléments chimiques ». Présentant un fertilisant organique du sol susceptible d’augmenter la production et d’alimenter les plantes de façon naturelle sans porter préjudice à l’environnement, M. Benmohra a indiqué que la valorisation des travaux de recherche dans le domaine des micro-organismes vivants permettra à l’agriculture de s’introduire dans des marchés à l’étranger et de concurrencer à l’échelle internationale des produits portant le label bio. Pour sa part, le chargé de communication au complexe industriel « Sidi Bendehiba » de Mostaganem, Charef Kessous, a fait savoir que cet établissement industriel spécialisé dans l’énergie a réussi, durant les dernières années, à sensibiliser les jeunes porteurs d’idées et de projets et ceux ayant une compétence scientifique dans le domaine de l’engineering, l’électronique et la mécanique (automatisme). Des conventions signées avec l’université et le secteur de la formation professionnelle ont permis à ce complexe, a-t-il souligné à ce propos, « de recruter 150 ingénieurs dans divers spécialités et de consacrer 30 % des ressources humaines à l’apprentissage, en plus de la création d’un centre de recherche dédié à l’énergie, qui se veut une passerelle pour l’innovation entre son entité économique et l’université ». Yasser Marnia, cheffe d’une start-up spécialisée dans les prestations numériques, a estimé que le marché algérien dans ce domaine est « prometteur », appelant les porteurs d’idées innovantes à tirer profit de tous les dispositifs mis en place par l’Etat pour les accompagner et financer leurs projets. La direction chargée des incubateurs au ministère déléguée auprès du Premier ministre, chargé de l’économie de la connaissance et des start-up, Arhab Nassima, a déclaré, à l’ouverture de cette manifestation scientifique et économique, que la commission nationale chargée d’accorder les labels avait attribué cette qualité à plus de 600 entre start-up, projets innovants et incubateurs au niveau national.            Le label permet à une start-up de bénéficier d’avantages fiscaux et d’éligibilité et d’avoir accès au Fonds national des start-up, a-t-on souligné.

Programme d’exploitation des superficies dédiées aux céréales

Un programme national d’exploitation des superficies agricoles réservées à la filière des céréales, en jachère, a été mis en place pour la production de la pomme de terre d’arrière saison, a annoncé, à Mostaganem, le directeur central des végétaux et du contrôle technique au ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Rabah Filali. M. Filali a souligné, lors d’une rencontre régionale ayant regroupé des cadres de l’agriculture des wilayas de l’Ouest et du Sud-ouest du pays, que « ce programme entre dans le cadre de la feuille de route 2020-2024, tracée le ministère de tutelle, pour développer la production agricole et consacrer tous les moyens disponibles pour augmenter la productivité et partant réduire la facture de l’importation ». Dans le cadre de ce programme, il sera procédé à l’exploitation de terres agricoles réservées à la filière céréalière après la campagne moisson–battage, notamment celles ayant bénéficié de l’irrigation d’appoint pour la production de la pomme de terre d’arrière saison, a fait savoir le même responsable, qui a indiqué que l’exploitation de 50 % de ces terres dont la superficie a atteint dans les wilayas du nord 117.000 hectares utilisant l’irrigation d’appoint, permettra de réaliser l’offre demandée en cette récolte stratégique (pomme de terre de consommation ou semences) et sera bénéfique pour les producteurs de blé. Le président du Conseil national interprofessionnel de la filière pommes de terre, Ahcène Kadmani a exprimé sa satisfaction pour cette initiative qui aura, selon lui, « un impact positif pour les deux filières agricoles stratégiques car il est demandé aux professionnels voulant l’intégrer d’exercer sur la base gagnant-gagnant, à travers l’exploitation des terres agricoles en période de jachère et d’avoir les semences de pomme de terre locales ». Pour sa part, le président du Conseil interprofessionnel de la filière céréales, Abdelghani Benali a insisté sur l’importance d’intégrer les deux filières dans la production des céréales, expliquant que l’utilisation de ces terres dans la production du blé dur auquel accorde le ministère de tutelle beaucoup d’intérêt après la récolte de pomme de terre, à augmenter le produit à moindre coût par rapport à l’utilisation engrais et le ravitaillement des plantes ». Ont pris part à cette rencontre, organisée par la station régionale de la protection végétale de Debdaba, les directeurs des services agricoles et les présidents et directeurs des chambres d’agriculture et présidents et membres des Conseils interprofessionnels des filières pomme de terre et céréales, pour établir une feuille de route locale pour réussir ce programme, a-t-on indiqué.

APS

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