CONSTANTINE : Ville universitaire le campus du 21ème siècle

 

Parce qu’elle est une ville du savoir, un pôle universitaire régional comprenant l’université Mentouri, chef d’£uvre de l’architecte brésilien Oscar Niemeyer, et l’université des sciences islamiques Emir Abdelkader

, Constantine a logiquement été choisie pour abriter la première ville universitaire du pays. Plusieurs structures de cette impressionnante réalisation située dans le voisinage de la nouvelle ville Ali Mendjeli, première du genre en Afrique et dans le monde arabe, sont complètement « sorties du sol » en 2012, cinq ans après que le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, eut  posé la première pierre de ce campus géant, le 16 avril 2007, date-symbole du savoir.  Les concepteurs de cette ville universitaire digne du 21ème siècle, composée de grandes écoles destinée à donner une dimension supérieure à  l’enseignement universitaire et à booster la recherche scientifique en Algérie, ambitionnent de la voir rayonner à l’échelle internationale. L’entreprise chinoise China State Construction & engineering corporation (CSCEC), titulaire du marché de réalisation, suivie par trois bureaux d’études et un « bataillon » de cadres de la direction du Logement et des équipements publics (DLEP), est parvenu à achever, en 2012, quatre instituts totalisant 16.000 places pédagogiques, en l’occurrence les pôles d’architecture, de gestion urbaine, de sciences politiques et de biotechnique.  L’année qui s’achève a également vu la livraison de trois résidences universitaires englobant 6.000 lits, aux côtés d’un restaurant central de 800 couverts.  Tels des fourmis, des travailleurs et des techniciens s’acharnent à peaufiner les travaux de finition des écoles de médecine, des arts, de la communication, de l’audiovisuel et du génie et procédés pharmaceutiques. Tout devrait être fin prêt en février 2013.   Sur une autre parcelle du campus, des centaines d’ouvriers défient le temps pour que les 1.500 logements destinés au corps enseignant soit également prêts.  Pour ne rien laisser au hasard, une cellule des services du CTC (Organisme de contrôle technique des constructions) s’est installée in situ pour s’assurer en permanence de la conformité technique des travaux. Les chantiers se multiplient et les services se relient. Ingénieurs, techniciens, maçons, soudeurs, contremaîtres accélèrent la cadence, parmi eux les travailleurs de la Sonelgaz qui s’emploient à installer des dizaines et des dizaines de kilomètres de câbles devant être reliés à une quarantaine de postes transformateurs. En parallèle, les raccordements des différents sites de la ville universitaire au réseau du gaz naturel sont déjà effectués, en même temps que les travaux de voirie sur l’ensemble des 10 facultés et des 19 résidences de ce grand ensemble. Les services de l’hydraulique ont également mis le paquet en réalisant trois réservoirs d’une capacité de 5.000 m3 et en veillant à l’installation des conduites pour les facultés et les résidences. Tout autour, impossible de ne pas remarquer l’effort des hommes qui font le va-et-vient dans tous les sens pour s’assurer que le travail de tout un chacun est réalisé dans les règles de l’art. Quatre entreprises de ferronnerie s’appliquent à réaliser cinq kilomètres de clôture en fonte tout autour du campus. L’aménagement des espaces verts et la réalisation de l’éclairage extérieur avancent sur un rythme tout aussi soutenu, de même que le chantier de la grande esplanade d’un km de diamètre, « c£ur » de la ville universitaire, avec ses jets d’eau et ses jardins. Le projet de l’échangeur devant relier la ville universitaire et l’agglomération D’Ali Mendjeli à l’autoroute Est-ouest par la réalisation d’une pénétrante à double voie est en cours, tandis que l’extension du tramway jusqu’à cette nouvelle ville est confirmée par les responsables locaux. Le chantier est titanesque. Jusque là, 40 milliards de dinars ont été consommés et des financements viennent d’être accordés pour la réalisation d’un rectorat, d’une salle de conférences de 1.000 places. En parallèle, les études pour la réalisation de trois restaurants externes, d’un centre multifonctions, d’une station urbaine, d’une mosquée et d’un complexe sportif sont déjà lancées. L’engagement commun se poursuit et l’effort des hommes s’intensifie dans les multiples chantiers du campus du 21ème siècle. S’étendant sur une superficie de 170 hectares divisés en 30 parcelles englobant, entre autres, 44.000 places pédagogiques, 38.000 lits, un restaurant central de 800 places et une bibliothèque centrale.  En cette fin d’année 2012 qui marque le cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie, la ville universitaire de Constantine n’est plus un mirage, ni un projet, mais une réalité que l’on peut admirer en pénétrant, par le sud de Constantine, à Ali Mendjeli.

APS

 

 

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