Les touristes affluent à Hoi An, ville historique du Vietnam, alors que les habitants s’affairent à nettoyer la boue et les débris en vue de la réouverture de ce site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, après les inondations dévastatrices qui ont ravagé le centre du pays et fait au moins 35 victimes. Le tourisme et les services, notamment l’hébergement, la restauration et la billetterie, constituent le pilier de l’économie de Hoi An et ont contribué à près des deux tiers des revenus régionaux l’an dernier. La ville a accueilli plus de 4,4 millions de visiteurs, dont 3,6 millions d’étrangers, selon les données officielles. Dès samedi, des touristes vietnamiens et internationaux ont été aperçus flânant le long des quais et visitant les sites historiques, malgré le nettoyage approfondi en cours dans la plupart des hôtels, boutiques de lanternes et restaurants en vue de leur réouverture complète avant la haute saison touristique. Les inondations historiques de la semaine dernière ont submergé les rues illuminées de lanternes et les maisons en bois centenaires de Hoi An, contraignant des centaines de commerces à fermer temporairement. Bien qu’aucune estimation officielle des dégâts financiers n’ait été publiée, les petits commerçants ont fait état de pertes se chiffrant en centaines de millions de dongs, soit l’équivalent de milliers de dollars américains. La ville voisine de Thua Thien Hue, également touchée par les fortes pluies, a rouvert sa citadelle emblématique aux touristes vendredi. Les autorités continuent cependant de mettre en garde contre la montée des eaux et le risque de nouvelles inondations, des pluies prolongées étant attendues dans les prochains jours. Les inondations ont également fait cinq disparus et submergé plus de 16 000 maisons et 5 300 hectares de cultures. Environ 75 000 personnes sont toujours privées d’électricité, selon un rapport de l’agence gouvernementale de gestion des catastrophes. Le Vietnam, sujet à de violentes tempêtes et à des inondations, subit fréquemment d’importants dégâts matériels pendant sa saison des tempêtes, qui dure généralement de juin à octobre.

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