Des rencontres bilatérales entre hommes d’affaires algériens et africains participant au Salon africain des affaires, ont commencé, au Centre des conventions d’Oran “Mohamed Benahmed”, pour discuter des moyens de promouvoir les échanges commerciaux et le partenariat.
Les hommes d’affaires algériens et leurs homologues de seize pays africains, ainsi que les ambassadeurs de ces pays accrédités en Algérie, aborderont les opportunités d’échanges commerciaux bilatérales et les possibilités d’exportation des produits algériens vers l’Afrique, pour répondre aux besoins du marché de cette dernière. Les possibilités de partenariat dans les différents secteurs d’activités feront également l’objet des discussions, selon les participants aux rencontres. Le Salon africain des affaires, organisé par la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA) sous le patronage du ministère du commerce et de la promotion des exportations, qui s’étale sur trois jours, a été ouvert, mercredi soir, en présence des ambassadeurs des pays africains accrédités en Algérie, rappelle-t-on. Des produits de différents secteurs, dont ceux de la santé, de l’industrie pharmaceutique, de l’environnement, de l’agriculture, de l’industrie alimentaire, de la construction et les travaux publics, de l’hydraulique, de l’industrie du cuir, du textile, entre autres, sont exposés au salon, qui connait la participation de 45 entreprises économiques algériennes. En plus de l’Algérie, plusieurs pays africains prennent part à ce salon, notamment la Tunisie, la Libye, la Mauritanie, l’Egypte, le Niger, le Mali, le Sénégal, le Nigéria, le Burkina Faso, l’Ethiopie, la Côte d’Ivoire, le Kenya, l’Angola, le Zimbabwe, la Guinée, la Tanzanie et le Cameroun, rappelle-t-on.
Signature de cinq contrats de partenariat et 25 accords préliminaires
Cinq contrats de partenariat et 25 accords préliminaires ont été signés par des opérateurs économiques algériens et leurs homologues de pays africains en marge du Salon africain des affaires qui s’est clôturé à Oran, a-t-on indiqué dans un communiqué des organisateurs de l’évènement. “Les rencontres entre des hommes d’affaires algériens et les délégations de pays africains, les ambassadeurs notamment, se sont soldées par la signature de cinq contrats officiels de partenariat et de 25 accords préliminaires, en attendant l’étude des modalités pratiques de leur réalisation entre les parties contractantes”, a-t-on souligné. L’exposition, qui s’est tenue trois jours durant en marge du salon, a connu “une forte affluence” des visiteurs, hommes d’affaires et chefs d’entreprises algériens notamment, pour s’informer des possibilités d’établir des partenariats avec leurs homologues des pays africains participants, a-t-on noté. Les secteurs de l’exploitation minière, de la transformation et de l’entreprenariat dans le domaine des grands travaux publics, ont été au cœur des rencontres organisées dans le cadre de ce salon, ont indiqué les organisateurs du Salon dans leur communiqué, faisant savoir que les participants ont également évoqué les entraves à la mise en place d’un système économique africain intégré. Les rencontres en B-to-B entre les ambassadeurs de pays africains en Algérie et les opérateurs économiques algériens ont été, par ailleurs, une occasion d’identifier différentes opportunités d’investissement et d’échanges commerciaux, a-t-on relevé. La première édition du Salon africain des affaires a enregistré la participation des représentations diplomatiques de 17 pays africains, accompagnés de représentants d’institutions et entreprises de ces pays, ainsi que d’une cinquantaine d’opérateurs économiques algériens.
Le manque de communication et le réseau de transport abordés
Le manque de communication et de réseau de transport sont une contrainte à la promotion des échanges commerciaux entre les pays africains, ont considéré les participants à une table ronde organisée à l’occasion du Salon africain des affaires (SADA) ouvert mercredi à Oran. Pour Mohamed Berkat, un opérateur économique algérien en agroalimentaire, dont les produits sont commercialisés en Ile Maurice, à Madagascar et aux Comores, le manque de communication et de transport demeurent les contraintes essentielles auxquelles font face les producteurs africains. Il a considéré, à ce propos, qu’il existe en Algérie “des produits de très bonne qualité répondant aux normes internationales et proposés à des prix très compétitifs, toutefois, ces produits ne se vendent pas en dehors du pays, soit par manque de connaissance soit pour des problèmes liés aux réseaux de transport et d’acheminement vers l’Afrique”. “Pour nous africains, nous devrions trouver le moyen de communiquer davantage, de se faire connaître sur les marchés continentaux afin d’intensifier les échanges commerciaux entre nos pays qui, malheureusement, sont en deçà des espérances et des attentes de nos populations”, a-t-il ajouté. De son côté, Sissoko Mahamadou, vice-président de l’Association “Renaissance-Nahda africaine” regroupant des étudiants de pays africains en Algérie, a souligné le rôle que pourrait jouer les étudiants africains comme ambassadeurs de leurs pays respectifs. “Face à cette méconnaissance entre africains, les étudiants peuvent constituer un véritable réseau de promotion des produits africains en Algérie et vice-versa. Il faut les impliquer dans ce processus, car ils sont d’excellents facilitateurs en la matière”. De son côté, Marour Djouma, fondateur d’une start-up “African Buisines Valley” au Mozambique, a fait savoir que son entreprise œuvre pour “la conception d’une plateforme qui va permettre aux entreprises africaines de pouvoir un climat propice pour le développement des affaires en Afrique”. De son côté, le sous-directeur de la réglementation à l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), Walid Belaâbidi, a passé en revue les missions de cet organe qui s’articulent autour de la promotion du produit algérien à travers l’accompagnement et le conseil prodigué aux opérateurs algériens, mais aussi l’analyse des marchés extérieurs. Le Salon africain des affaires se poursuivra jusqu’à vendredi au Centre des conventions Mohamed Benahmed d’Oran, avec la participation de 17 pays africains et 50 opérateurs économiques algériens.
Ligne maritime entre l’Algérie et la Mauritanie : Importante pour l’économie des deux pays
Le chef de la délégation mauritanienne Mohamed Lamine Abdelfatah a affirmé au deuxième jour de la première édition du Salon africain des affaires à Oran que la ligne maritime commerciale reliant l’Algérie à la Mauritanie, entrée en service dernièrement “revêt une grande importance pour l’économie des deux pays”. “Cette ligne maritime revêt une grande importance pour les économies mauritanienne et algérienne”, a indiqué M. Abdelfatah dans une déclaration à l’APS en marge de cette manifestation économique qu’abrite le Centre des conventions d’Oran (CCO) Mohamed Benahmed, soulignant que la Mauritanie constitue une autre portière de l’Afrique pour l’Algérie pour commercialiser ses produits. “Cette ligne commerciale contribuera à la promotion et à l’accroissement du volume des échanges commerciaux entre les deux pays d’une part, et avec l’Afrique, d’autre part”, a-t-il déclaré, signalant que les marchandises et les produits algériens dont a besoin le marché mauritanien, sont les denrées alimentaires, les matériaux de construction et la technologie. “Nous aspirons au raffermissement des relations et au développement des échanges commerciaux entre les deux pays suivant le principe gagnant-gagnant”, a affirmé, à ce propos, le chef de la délégation mauritanienne D’autre part, Mohamed Lamine Abdelfatah a estimé que la route transsaharienne est à même d’ouvrir un nouvel horizon pour les échanges entre l’Algérie et l’Afrique et aura un grand impact sur l’avenir de l’Afrique. Les travaux du Salon africain des affaires se poursuivent jusqu’à demain vendredi et ce, avec la participation de 16 pays africains et près de 45 opérateurs économiques algériens. Prennent part au salon éconopmique, aux côtés de l’Algérie, la Tunisie, la Libye, la Mauritanie, le Niger, le Mali, le Sénégal, le Nigéria, le Burkina Faso, l’Ethiopie, la Côte d’ivoire, le Congo démocratique, l’Angola, le Zimbabwe, la Guinée, la Tanzanie et le Cameroun.
T.A.
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