Défis des futurs projets de dessalement d’eau de mer à Oran : L’intégration renforcée du produit national et des énergies renouvelables

Forte de l’expérience acquise dans la réalisation et la gestion des stations de dessalement d’eau de mer, l’Algérie s’apprête à franchir une étape stratégique, celle d’augmenter le taux d’intégration du produit national et l’incorporation des énergies renouvelables dans les projets de réalisation de six stations à l’horizon 2030, a indiqué, à Oran, le vice-Président directeur général de l’AEC (Algerian Energy Compagny), M. Chahed Brahim. S’exprimant en marge de la première édition du Salon National de la Qualité, de l’Hygiène, de la Sécurité et de l’Environnement (QHSE), qui se tient au Centre des conventions d’Oran jusqu’au 7 mai, M. Chahed, a rappelé que cette même entreprise avait déjà relevé avec succès le défi de la construction de cinq stations de dessalement dans un délai record de 25 mois, ajoutant que, désormais, l’objectif est plus ambitieux : intégrer davantage de composants et de savoir-faire locaux tout en faisant appel aux énergies renouvelables pour répondre aux exigences de durabilité environnementale et d’efficacité énergétique. Les six futures stations de dessalement seront implantées dans les wilayas de Skikda, Jijel, Chlef, Tizi Ouzou, Mostaganem et Tlemcen, a-t-il rappelé, ajoutant qu’à l’horizon 2030, leur mise en service portera la capacité nationale de production d’eau dessalée de 3,7 millions de mètres cubes par jour à 5,5 millions, soit une augmentation de près de 50%. Selon M. Chahed, cette nouvelle génération de stations fera basculer l’eau dessalée d’un rôle de complément à une source principale d’approvisionnement en eau potable pour les régions côtières, contribuant ainsi à sécuriser durablement les besoins hydriques dans un contexte de stress hydrique accentué par le changement climatique. L’intensification de l’intégration du produit national se traduira par un recours accru à l’ingénierie, aux matériaux et aux équipements fabriqués localement, favorisant la création d’emplois et le transfert de compétences au sein des filières industrielles nationales. Par ailleurs, l’introduction progressive de sources d’énergie renouvelable – solaire notamment – vise à réduire l’empreinte carbone de ces installations énergivores, tout en augmentant leur autonomie et leur résilience. Ce virage technologique et industriel s’inscrit pleinement dans la stratégie nationale de transition énergétique et de valorisation des ressources locales. Il traduit aussi une volonté affirmée de faire du dessalement une solution pérenne face aux défis croissants liés à la gestion de l’eau.

Relogement de 243 familles sinistrées suite au Glissement de terrain

Un total de 243 familles touchées par le glissement de terrain survenu au quartier Es-Sanaoubar (Oran) ont été relogées dans de nouveaux logements situés dans les communes de Misserghine et Oued Tlelat, dans le cadre de la deuxième phase de l’opération de prise en charge des sinistrés, a-t-on appris, auprès des services de l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI). Les services de la wilaya, en coordination avec la daïra et la commune d’Oran, la direction du logement et l’OPGI, et sur instruction du wali d’Oran, Samir Chibani, ont lancé lundi soir l’opération de relogement de 129 familles au niveau du site des 2.000 logements publics locatifs à Oued Tlelat, et de 114 familles au niveau de la cité 900 logements publics locatifs à Misserghine. Une fois l’opération de relogement achevée, les habitations endommagées et menaçant de s’effondrer ont été démolies, selon la même source, qui a précisé que ”tous les moyens humains et matériels ont été mobilisés pour cette opération”. Pour rappel, le jour même de l’accident, survenu fin avril dernier, 183 familles avaient déjà été relogées dans des logements neufs, en exécution des instructions du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, ordonnant une prise en charge immédiate des citoyens touchés par ce sinistre. Le chef de la daïra d’Oran par intérim, M. Mohamed Meziane, avait déclaré auparavant à la presse que toutes les familles sinistrées vivant dans une zone à risque autour du lieu du glissement de terrain au quartier Es-Sanaoubar seraient prises en charge, conformément au rapport d’expertise de l’Organisme de contrôle technique de construction (CTC), en précisant que ”les familles non encore relogées seront prises en charge selon la loi, dès la fin des vérifications dans le fichier national du logement”. Le glissement de terrain, survenu à l’endroit appelé ”Terrain Chabat”, au niveau du quartier Es-Sanaoubar, dans la commune d’Oran, avait causé la mort de quatre personnes et blessé treize autres. Suite à ce drame, une délégation ministérielle s’était rendue à Oran sur ordre du Président de la République, pour s’enquérir de l’état des blessés et proposer des solutions aux sinistrés. Cette délégation était composée du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, de la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Soraya Mouloudji, du ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Mohamed Tarek Belaribi, accompagnés du directeur général de la Sûreté nationale, Ali Badaoui, et du directeur général de la Protection civile, Boualem Boughelaf.

APS

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