Des organisations professionnelles et des associations de protection du consommateur ont salué les décisions du Conseil des ministres, présidé par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, notamment en ce qui concerne le plafonnement des prix, soulignant dans leurs déclarations à l’APS que ces décisions consacrent la priorité absolue accordée par les pouvoirs publics à la protection du pouvoir d’achat du citoyen.
A ce propos, le Secrétaire général (SG) de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Issam Bedrissi a affirmé que la décision de plafonner les prix permettrait de préserver le pouvoir d’achat des citoyens d’une part, et d’insuffler une dynamique commerciale d’autre part. « L’adoption du système de plafonnement des prix renforcera le pouvoir d’achat des citoyens, ce qui augmentera les échanges commerciaux et les bénéfices des commerçants, notamment les commerçants victimes des pratiques de certains intrus », explique M. Bedrissi qui a précisé que certains intervenants sur le marché s’étaient servis des mesures de protection décidées par les pouvoirs publics, provoquant ainsi une flambée des prix de quelques produits locaux. A cette occasion, il a évoqué l’adhésion « volontaire » de l’UGCA aux efforts de l’Etat visant à soutenir et préserver le pouvoir d’achat des citoyens, à travers la sensibilisation des commerçants aux différentes mesures prises en la matière. Par ailleurs, l’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA) a exprimé « sa satisfaction des décisions de la dernière réunion du Conseil des ministres, notamment en ce qui concerne l’adoption de mécanismes de veille pour prospecter les besoins du marché, éviter les pénuries et revoir la réglementation régissant la commercialisation du produit national ». Dans ce cadre, le président de l’ANCA, Taher Boulenouar, a estimé que cette décision « est à même de remédier au dysfonctionnement marquant commercialisation et d’assurer la disponibilité et la stabilité des prix à travers le plafonnement des prix ». Dans ce contexte, le président de l’ANCA, Hadj Tahar Boulenouar, a estimé que cette décision permettrait de « palier aux lacunes impactant la commercialisation, et de garantir la disponibilité et la stabilité des prix en les plafonnant ». « Autoriser l’importation des matières premières utilisées dans la production et les industries vitales permettra d’encourager la production nationale de manière plus significative, et de préserver les emplois, tout en contribuant à assurer la disponibilité et à éradiquer les causes de la pénurie », a-t-il soutenu. Il a également appelé les opérateurs économiques à tirer profit des incitations offertes par l’Etat pour promouvoir la production, améliorer la qualité, stabiliser les prix, réunir les conditions de concurrence pour permettre à la production nationale de satisfaire la demande locale, et accéder, ainsi, aux marchés étrangers, soulignant également l’importance de la conversion de certains importateurs en producteurs. Pour sa part, le secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), Abdellatif Dilmi, a estimé que le plafonnement des prix des produits constituait l’une des solutions fondamentales visant à réguler le marché et à lutter contre les courtiers, ce qui permettrait de garantir la disponibilité des produits à des prix raisonnables au profit du consommateur, soulignant que l’agriculteur est victime des agissements des spéculateurs, vendant parfois ses produits à 50 DA alors qu’ils sont commercialisés au consommateur final entre 120 et 130 DA, « ce qui est inacceptable ». Il a également affiché la disposition de l’Union à œuvrer pour sensibiliser les agriculteurs afin d’atteindre les objectifs escomptés, à savoir la disponibilité et des prix raisonnables. Le président de l’Association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (APOCE), Mustapha Zebdi, s’est félicité des décisions visant à assurer la disponibilité du produit aux prix abordables pour le citoyen, relevant que le système de plafonnement des prix avec l’intensification du contrôle sur les marchés et sur les produits de base, notamment agro-alimentaires et les médicaments, « constitue une étape importante dans la réalisation de la stabilité et la protection du consommateur », mais aussi à « permettre la définition des responsabilités ». L’APOCE a également salué les orientations du président de la République relatives à la régulation des opérations d’importation sans porter atteinte pour autant aux matières premières nécessaires à la production nationale, « ce qui est à même de soutenir les industries locales sans affecter les besoins des citoyens », appelant à l’établissement des listes des produits concernés avec la participation des organisations professionnelles et les associations de protection du consommateur. De son côté, le président de l’Organisation algérienne pour la défense du consommateur « Himayatec », Mohamed Aissaoui, a estimé que les décisions du dernier Conseil des ministres constituaient une rupture avec « les anciennes solutions parcellaires », pour faire face aux dépassements que connaît le marché, appelant à une réforme structurante pour l’organisation du marché, en commençant par la vente en gros, tout en veillant à la facturation et à l’interdiction des intrus. Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait enjoint au gouvernement, lors de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée, dimanche, de procéder à une révision radicale de la règlementation régissant la commercialisation du produit national pour le citoyen, à travers l’élaboration d’une loi consacrant un système de plafonnement des prix, via des décrets, lorsqu’il s’agit de prix déraisonnables des produits de saison. Il a également ordonné au » Gouvernement et aux instances de contrôle, y compris les organes de sécurité, de faire preuve d’une extrême vigilance, d’intensifier et de porter, au plus haut point, le contrôle, en plaçant les produits agro-alimentaires et les médicaments au cœur des priorités ».
T.A.
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